Texte de Christiane Laforge

lu à la présentation de Yvon Gaudreault,

au Gala de l'Ordre du Bleuet, le 19 juin 2010


Bagotville 1925, première naissance d’Yvon Gaudreault. Automne 1931, le frère Gustave-Adolphe de l’Académie commerciale de Chicoutimi fait naître un musicien.

Toute l’existence du jeune Gaudreault va se retrouver sur des portées dont ils possèdent toutes les clés. Il a succombé à la musique comme d’autres à une vocation. Un amour qu’il a pu vivre sans réserve auprès de sa compagne Gabrielle, tout aussi possédée que lui par ce feu musical.

Clarinette, trompette, saxophone, flûte à bec, flûte traversière et fanfare occupent Yvon Gaudreault l’homme-orchestre, tandis qu’il amorce, à 18 ans, sa carrière de jongleur de chiffres au bureau du service de la comptabilité de l’Alcan. Des semaines de 48 heures de travail, six jours sur sept, qu’il a menées de front avec la musique, «sans négliger l’un pour l’autre», assurent ses compagnons de travail.

Nommé au poste de directeur de la Fanfare de Chicoutimi à 22 ans, Yvon, avec l’appui du président de l’organisme Grégoire Drouin, crée avec succès des classes d’instruments à vent pour adultes. Ils sont plus de 100 à s’y présenter, trop heureux d’accéder au privilège de parader avec la Fanfare lors des grands rassemblements et de s’exécuter chaque semaine, au cours de la saison estivale, sous le «chapiteau» de l’École Jacques-Cartier de Chicoutimi.

La musique donne des ailes au rêveur : et pourquoi pas un organisme culturel en cinq branches, comprenant fanfare, école de ballet, chorale, école de musique et orchestre symphonique, songe-t-il ? Tout est possible et tout se réalisera.

1948. Ajoutant la chorale Sacré-Cœur à ses temps libres, c’est en duo qu’Yvon termine l’année pour, finalement, épouser Gabrielle Gilbert le 5 janvier 1949.

Désormais, tout va se jouer à quatre mains. Il dirige la chorale St-Joachim, elle l’accompagne à l’orgue. Ce ne sont que les prémices d’un incroyable destin musical d’où surgit, entre autres, l’Orchestre de concert de la Société Philarmonique de Chicoutimi, lequel deviendra, en 1967, l’Orchestre symphonique de Chicoutimi. Il en sera le chef jusqu’en 1976. De cela naîtra l’Orchestre symphonique du Saguenay–Lac-Saint-Jean que dirige Jacques Clément depuis 1978.

Yvon Gaudreault participe à la fondation de l’École de musique de Chicoutimi et y occupe le poste de directeur général jusqu’en 1987. Il dirige plusieurs orchestres, dont l’orchestre des Jeunes de l’École de musique et solfège, l’orchestre de l’Opérette du Carnaval-Souvenir et l’Orchestre symphonique des Jeunes de Chicoutimi ainsi que les chorales de différentes paroisses du diocèse.

Cette vie entièrement vouée à la musique n’est pas étrangère à la vitalité de nos institutions musicales régionales, incluant le Conservatoire et l’Orchestre symphonique du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ni au rayonnement international et national des musiciens formés ici. Un héritage inestimable!


Le 19 juin 2010

Yvon Gaudreault

Pour l'importance de sa contribution à la vie musicale

fut reçu membre de L’Ordre du Bleuet

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jeudi 22 juillet 2010

Yvon Gaudreault sur vidéo au Gala 2010

Yvon Gaudreault dirigeant 
l'Orchestre philharmonique de Chicoutimi
© Photo courtoisie YG




Montage de la vidéo Ariel Laforge
Ceci est un extrait
La vidéo complète à venir ici

Michel Simard, président d'honneur et 
Christiane Laforge, directrice du comité des candidatures 
entourent le nouveau membre de L'Ordre du Bleuet, Yvon Gaudreault.
© Photo Jean-Pierre Tremblay


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